Un homme politique qui critique la presse? Une pratique aussi veille que le monde. Lorsqu’il est sous le feu des critiques, il crie au complot. Et ce n’est jamais de sa faute. Une attitude systématique à l’égard de ceux qui sont chargés d’informer le « simple » citoyen. Ce dernier tout comme le « politicien » à tort ou à raison charge les medias : C’est l’anti-media général !
« La presse sénégalaise essaye d’orienter l’opinion et de nous manipuler de gauche à droite ». Ces propos, sont d’un internaute qui visiblement à une dent contre toute la presse.

Faut le dire une partie de la presse a fait preuve de légèreté sur cette affaire.
C’est suite au coup médiatique ou « leurre» médiatique réussi par la bande d’annonce de l’émission "Face 2 Face" sur la télévision futurs medias. Il a fustigé à juste titre peut être ? Le comportement de la presse après que le chanteur et ministre conseiller Youssou Ndour ait lâché un « scoop ». « Je suis déçu de mon compagnonnage avec Macky », a-t-il déclaré. Des professionnels de l’information ou non professionnels à la quête perpétuelle du « buzz » ont mordu à l’hameçon. Car en réalité il n’en est rien. Au contraire, You roule même pour le président en 2019. Son dit est passé entre les mailles du filet. Celles-ci auraient permis pourtant, à travers un traitement lucide, pour ne pas dire journalistique, d’éviter de garder en haleine tout un peuple.Pourquoi vous dites la presse sénégalaise alors que cette émission sera diffusée dans un groupe de presse précis? Concerne une journaliste précise? ! @avscommentaires— PA'IBou N'Diaye (@pa_ibou74) 3 mars 2018
Faut le dire une partie de la presse a fait preuve de légèreté sur cette affaire.
Cependant, le simple fait que cette phrase du « roi du Mbalaax » soit reprise par d’aucuns quotidiens et la toile est-il suffisant pour traiter toute la presse sénégalaise de véreuse ? Ou encore de manipuler l’opinion ? bien évidemment que non. Certes, le mal est profond.
Car beaucoup de citoyens sénégalais faut le dire ne se retrouvent plus dans la façon de faire d’une bonne partie de la presse.
Néanmoins, il est primordial face à ce « media bashing » que les journalistes valeureux continuent à défendre leur passion. Car oui il y’en a des journalistes valeureux. Ceci sans vouloir entrer dans une guéguerre de corporatisme dont certains Hommes de medias font montre parfois.
Car beaucoup de citoyens sénégalais faut le dire ne se retrouvent plus dans la façon de faire d’une bonne partie de la presse.
Leur béquille désormais lorsqu’ils sont dos au mur : les journalistes sont des « menteurs » ou maitres chanteurs. Ils font tout pour « me » nuire. Une démarche qui a tendance a porté ses fruits. Jeter l’anathème sur les medias quand tout va mal c’est désormais la posture adoptée. Pour sortir un peu de nos cieux. Et montrer ce constat général.
En France par exemple, se considérant lynché par la presse, Jean Luc Mélenchon leur a fait un casus belli. Comme à son habitude, il a lâché une phrase choc contre les journalistes. « La haine des medias et de ceux qui les animent est juste et saine » a-t-il défendu. Sans vouloir généraliser, ce genre de déclaration montre désormais l’image désastreuse que les gens ont de ceux-ci. D’où cette urgence aujourd’hui. Celle de redorer le blason de toute une profession.
Le journalisme est attaqué de toute part par les pourvoyeurs de per diem qui sillonnent les séminaires, rencontres, points de presse. Sans oublier ces politiques aussi véreux que certains journalistes, qui ont intérêt à ce que la presse ne soit qu’un simple diffuseur de balivernes.
Les hommes de medias doivent rectifier le tir. Mais cela n’est pas pour demain parce que la plaie est à un stade plus qu’avancé. Les journalistes ont leur part de responsabilité, l’Etat aussi. Face aux défis auxquels ils doivent faire face ils doivent être ni des déformateurs ni des singes de cour.
Comme le souligne George Orwell « Parler de liberté n’a de sens qu’à condition que ce soit la liberté de dire aux gens ce qu’ils n’ont pas envie d’entendre ».