"Quand tout n’est que Désordre, Incertitude et Insécurité!" Par Guorguez

Ce titre évoque un même constat que j'avais eu à faire dans une contribution publiée par Walfadjri le mercredi 16 février 1994. Elle m'avait valu a l'époque une audition par les services de renseignement du département de Rufisque tant la coïncidence de sa publication avec cet après-midi sanglant ne des affrontements entre forces de l'ordre et le mouvement des Moustarchidines leur paraissait tout sauf fortuite!
Pour rappel, ce mercredi «noir», comme on l'appelait, n’était pas du gout de la communauté chrétienne en pleine commémoration du Mercredi des Cendres quand le drame survenait, sanctionné par des pertes en vies humaines cote civile comme forces de l'ordre. Plus de vingt(20) ans âpres, d'autres circonstances, sportives cette fois, ont produit les mêmes effets dramatiques auxquels l'image de celui dont le stade porte le nom, l’honorable député Demba Diop, très tôt arrache a notre affection par assassinat politi(que)cien, risque a jamais d'être associée! A la lumière du sinistre spectacle d'hier, d’aucuns pointent le doigt vers ce fléau rampant qu'est le désordre et ses leviers multiples (...) qui envahit le Sénégal dans tous ses compartiments. Et quand cela survient en pleine campagne législative, il y'a de quoi repenser les missions dévolues a l'Etat a travers ses démembrements institutionnels qui devraient s'illustrer dans le respect du code et des lois. Notre prédilection à la surcharge de l'espace habitable faute d'une politique d'urbanisation rationnelle est un multiplicateur de tous ces dangers sociaux environnants. Comme l'est cette culture ancrée dans la surcharge des moyens vétustes de transport public dont le bateau le Joola en est l'exemple le plus dévastateur. Cette prédilection a la pléthore caractérise tout autant nos attelages gouvernementaux jusqu'a la fourmilière parlementaire sensée légiférer en toute indépendance de l'exécutif sur la bonne marche de l'Etat.