La Chronique de Guorguez: Sénégal : un débouché maritime de 700km, des hectares de terres propices au développement agricole sur fond de pauvreté rampante !

C'est à ne rien y comprendre au regard de nos abondants atouts géographiques porteurs d'avancées économiques mais qui sont loin de nous ouvrir des perspectives heureuses !
A commencer par notre façade maritime, de Saint-Louis à Ziguinchor, il y a longtemps que les nombreuses potentialités qu'elle nous offre auraient pu nous impacter positivement en portant l'activité de pêche traditionnelle à des niveaux de production et de transformation industrielles des produits halieutiques concourant toutes vers une résorption du chômage endémique et une sécurité alimentaire assurée.
Un aménagement conséquent du littoral de Saint-Louis à Ziguinchor aurait dû consacrer autant ou plus de milliards d'investissements autoroutiers à la résolution définitive de l'engorgement de l'emprise maritime sur-bâtie, scène de drames périodiques liés à l'avancée inexorable de la mer aisément remarquable à travers les ruines bétonnières tout le long des plages. Des pans entiers de notre rayonnement économique potentiellement tributaire de cette manne océanique sont ainsi étouffes par un manque de vision des architectes politiques qui excellent plus dans l'art des réalisations trompe-l’œil de pur prestige.
Que dire des opportunités de dessertes maritimes comme option florissante de déplacement vers et hors de Dakar avec des embarcadères le long de la côte ?
Depuis la Régie des Transports du Cap-Vert(RTS),l'ancêtre de la Société des Transports du Cap-Vert(Sotrac) jusqu'a Dakar Dem Dik(DDD),l'on a ainsi manqué par ces sociétés de lorgner vers l'exploitation du transport maritime en joint venture avec la Société Nationale des Chemins de Fer du Sénégal(SNCS)dont le démantèlement irresponsable des rails aura économiquement asphyxié des régions entières et leurs villes et villages qui vivaient aux rythmes quotidiens des trains de marchandises et des autorails d'antan.
L'autre mamelle économique qu'est l'agriculture multisectorielle souffre, autant que la manne océanique laissée en rade, d’une politique de courte vue qui ne nous émancipe guère des pratiques agriculturales ancestrales essentiellement dépendantes des versatiles saisonnières. Les spécificités climato-pédologiques de nos régions naturelles, appuyées par des programmes et techniques de production efficients d'amont en aval, nous auraient longtemps sevrés d'une dépendance alimentaire étrangère accrue de moins en moins à la portée des maigres pouvoirs d'achat de l'écrasante majorité des consommateurs.
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