"Nous
avons entendu ce haut responsable politique de son pays nous dire lors des
négociations du Statut de Rome « Cette Cour (Pénale Internationale)
n’est pas faite pour juger un Premier Ministre Britannique ! » mais
nous avons tout de même signé l’accord".
c’est
sans doute un des propos phares qu’aura tenus la Ministre kenyane des Affaires
étrangères Amina Mohamed Jibril lors de sa Conférence au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI).
La
candidate à la présidence de la Commission africaine est revenue amplement sur
le débat suscité par les retraits successifs de pays africains de la CPI.
Une
Cour, dira-t-elle, que l’Afrique « aura supportée sur son dos » forte
de l’idéal qu’elle s’en était faite d’une justice contraignante et dissuasive
contre les responsables de crimes à l’échelle du Continent et du Monde.
Elle
a aussi décrié le fonctionnement très politisé de cette juridiction ainsi que
les procédures « légères » de nomination des Juges siégeant à la
Haye.
Tout
en faisant remarquer que la réforme de l’Institution est la seule solution à
son actuelle décadence.
Quant
à sa candidature à la Commission de l’Union Africaine, elle se veut la porter
sous le signe de la promotion des jeunes et des femmes à travers l’intégration
continentale.
Une
intégration qui facilitera la lutte des pays africains contre l’analphabétisme
et le chômage, facteurs de l’attrait exercé par les groupes extrémistes sur ces
catégories surexposées de la population africaine.
Mme
Amina Mohamed Jibril, Diplomate de renom sera aux prises avec quatre
autres concurrents dont Abdoulaye Bathily en Janvier 2017 pour succéder à
Nkosazana Ndlamini-Zuma.