"La lutte contre la pauvreté" Par Gabriel BOUBANE

La pauvreté est l’incapacité à satisfaire les besoins essentiels de la population : alimentation, santé,
habillement, logement, éducation, sécurité… C’est un fléau mondial. Mais, quelles sont les causes et les stratégies de lutte contre la pauvreté ?

Les causes de la pauvreté

Nous pouvons retenir entre autres :
Dans les pays sous développés (pauvres), le système éducatif est défaillant. Cela est dû en grande
partie à un manque de volonté politique. En plus, le quantum horaire n’est pas atteint à cause du
démarrage tardif des cours, des grèves répétitives… Cette situation ne garantit pas aux jeunes une formation de qualité. Ils sont mal formés et n’ont pas les compétences requises pour exercer un emploi
ou pour faire des productions littéraire, scientifique, technique, artistique... A cela s’ajoute l’importance de l’analphabétisme. Gardons également à l’esprit que le manque d’idées est une autre source de pauvreté.

Dans ces pays, il y a aussi une faiblesse des productions, agricole, industrielle… à cause des retards scientifique et technique. L’utilisation de matériels archaïques ne permet pas d’avoir une bonne production. De ce fait, la participation de ces pays au commerce mondial est faible.

Des maladies comme le paludisme, le SIDA, la tuberculose, la maladie à virus Ebola… accentuent la pauvreté. En effet, ces maladies tuent une bonne partie de la population active : c’est la partie de la population d’un pays qui travaille. Si cette population meurt ou se déplace, il n’y aura pas de création de valeur ajoutée. On ne pourra parler de développement sans création de richesses.

Au niveau des pays pauvres se développe également « la culture du sous développement ». Elle se manifeste à travers la paresse, les pertes de temps (mauvais usage des NTIC, divertissements, distractions, commérages …), le détournement de deniers publics, la tricherie, la corruption, la délinquance, le gaspillage...

Les stratégies de la lutte contre la pauvreté

Pour éradiquer la pauvreté, nous pouvons envisager plusieurs stratégies :

a. solliciter une meilleure implication de l’Etat dans la prise en charge des affaires sociales :
accès à l’eau potable, soins de santé primaire, planning familial, nutrition, enseignement… ;
b. mobiliser des capitaux afin de financer des dépenses publiques (administration, travaux
d’infrastructures, enseignement, santé) ou de promouvoir de nouvelles activités ;
c. combattre la « culture du sous développement » ;
d. s’inscrire dans la dynamique du travail bien fait ;
e. Encourager et soutenir : la formation professionnelle et l’enseignement technique, l’esprit
d’entreprise, la recherche scientifique et la production (usines, industries ou unités de
transformation), l’innovation, l’initiative individuelle et l’utilisation efficaces des ressources,
la création d’emploi ou d’auto-emploi ;
f. adopter des stratégies d’autonomisation ;
g. développer l’industrie du divertissement (musique, films…) ;
h. mettre en place un mécanisme de coordination, de suivi-évaluation des interventions et de la
gestion des programmes ;
i. transformer les paroles en actes.

D’une manière générale, la pauvreté est due à plusieurs facteurs. Elle entraîne beaucoup de conséquences négatives qui freinent les efforts de développement. Pour accéder à une vie meilleure, il
faut un changement de comportements et un engagement quotidien de tous les citoyens.
Fait à Thionck-Essyl le 19 juillet 2018
Par M. Gabriel BOUBANE,
Professeur d’histoire et de géographie