"Hommage à Mary Teuw Niane" Par Abou Dieng

Occasion n’est plus belle que le jour de votre anniversaire pour me consacrer à un vœu, étaler et faire part de ma grande conviction, vous rendre hommage et vous faire un grand Sargal.
Monsieur Mary Teuw Niane, en tant que saint-louisien, en tant que sanarois ancien étudiant de l’UGB, en tant que citoyen sénégalais et panafricaniste, je vous rends un vibrant hommage, et vous exprime toute ma fierté.

Quel bonheur que de vous connaitre, d’avoir croisé votre chemin.
Si l’on se place du point de vue de la norme démocratique, personne ne peut me nier ou m’objecter le droit de vous admirer, de vous rendre hommage, de faire vos éloges.
Nul besoin de brandir cette défense car le représentant actuel de notre Nation, le garant de notre Constitution, son Excellence le président Macky Sall fut le premier à vous rendre hommage publiquement le 08 Mars à l’occasion de l’ouverture de la 1ère édition du NeXT Einstein Forum.
Le chef de l’Etat a salué « l’humilité et le travail de Mary Teuw Niane ».
«Je suis toujours frappé par son humilité. Je suis très avare en remerciements mais quand quelqu’un travaille bien et est compétent, il mérite d’être félicité et cité pour servir d’exemple mais aussi pour motiver ceux qui sont moins rapides et moins dynamiques», a-t-il lancé à l’assistance.
Le Président de poursuivre avec un ton humoristique : «Je l’ai vu se promener avec des lions mais, je lui ai quand même dit » Professeur, nous tenons à vous. Il ne faut pas répéter cet exercice».
Plus symboliquement, publiquement aussi, votre cher oncle le vieux Ngolo Sow, fit aussi vos éloges et parla de votre probité et de votre efficacité au travail, lors de la cérémonie de dédicace de votre recueil de poèmes « Le ciel et les mots » le samedi 4 février à l’hôtel Keur Dada.
Me concernant, c’est sur la base de faits établis, de témoignages avérés, d’actes vécus, que je me suis fait une religion sur vous, votre expertise, vos compétences, et surtout votre passion et votre abnégation à remplir très honorablement vos missions, et tout ceci avec la plus grande humilité, la courtoisie et la politesse unanimement reconnues en vous.
En effet, de 1994 à 1998, étudiant en sociologie à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, j’eus comme voisins et amis des étudiants en mathématiques et informatique. Et, l’une de nos passions était de discuter et de vanter le génie, l’excellence et les prouesses de nos professeurs. Votre nom, monsieur le Professeur Mary Teuw Niane ne cessait d’être rabâché, comme ceux des Professeurs Dia, Lalléyé, Kanté, Abdallah Cissé, etc. Et je le retins, avec l’impatiente curiosité de vous voir physiquement. Curiosité satisfaite avec étonnement lorsque j’eus la chance de vous croiser plusieurs fois sur les couloirs du Bâtiment A, qui abritait l’UFR de Mathématiques appliquées et Informatique, avec une tenue saharienne, très humble et modeste pour moi qui s’attendait à découvrir un monsieur en ensemble veste bien cravaté.
Depuis, les actes que vous avez posés en tant que chef de section, directeur d’UFR, vice-recteur et Recteur, n’ont fait que confirmer mon admiration et ma conviction en vos qualités et vertus.
Nommé ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, puis, de l’Innovation, depuis le 29 octobre 2012, votre challenge demeure et reste de révolutionner l’enseignement supérieur de notre pays. 
Que de réformes, d’innovations et de réalisations entreprises depuis lors :
-Mise en œuvre de la feuille de route décennale issue du Conseil présidentiel sur l’enseignement supérieur du 14 août 2013.
-Réorientation de notre enseignement vers les STM (Sciences, Techniques et Mathématiques).
-Création et mise en œuvre de la plateforme Campusen pour la démocratisation des orientations des nouveaux bacheliers.
-Réhabilitation, extensions et nouvelles constructions des universités de Dakar, Saint-Louis et Thiès. 
-Construction de 50 Espaces numériques ouverts(ENO).
-Construction des ISEP (Institut supérieur d’enseignement professionnel).
-Rédaction et éditions de manuels scientifiques pour les établissements d’enseignement supérieur, avec réception des premiers manuels de mathématiques et de chimie. 
- La liste des réalisations est loin d’être exhaustive. 
Plus significatif encore pour moi est la découverte du grand homme d’Etat, respectueux de nos institutions que vous êtes. J’ai remarqué tout le respect que vous vouez aux représentants de l’Etat (gouverneurs, préfets et sous-préfets) et aux autorités locales et coutumières que vous rencontrez lors de vos nombreux déplacements dans le cadre de votre mission gouvernementale.
Qui n’est pas subjugué par votre abnégation, votre engagement, et votre passion pour remplir votre mission. Vous ne vous lassez jamais de travailler, d’être sur le terrain, de visiter vos chantiers et de suivre la progression de leur réalisation. Je me souviendrai toujours du jour du baptême de votre fille au mois de septembre l’année passée. Vous ayant envoyé un message pour vous féliciter, que fut mon étonnement de constater qu’après avoir baptisé votre fille à Saint-Louis, vous étiez déjà sur le chemin de retour vers Dakar. Et, durant tout le trajet, ce dimanche, vous avez visité tous les chantiers des Espaces numériques ouverts (ENO) en construction entre Saint-Louis et Dakar. Il faut de l’engagement et de la passion pour le faire.
Souvent, l’arrogance de nos hommes politiques est évoquée et critiquée. Mais vous, je ne vous ai jamais entendu tenir des propos discourtois. Et vous manifestez même de la compassion envers vos adversaires. Votre premier geste après l’incendie du parc lambaye qui jouxte l’ENO de Pikine est de soulager et de réconforter monsieur Braya, votre adversaire politique à Saint-Louis, qui en a perdu des camions. 
Votre humilité, votre courtoisie, votre politesse sont connues de tout le monde.
Ravi et comblé de joie, je fus, quand j’appris que vous aviez écrit un recueil de poèmes, « Le ciel et les mots ». L’éminent mathématicien, grand homme d’Etat, est de surcroit un véritable et exquis poète engagé. 
Dédié à votre maman Mame Bigué Sow (Qu’Allah l’Accueille aux Paradis les Plus Elevés, Firdawssi), votre grande royale, qui vous a fortement marqué par la tendresse et l’affection d’une mère qui a forgé votre caractère, l’ouvrage de 88 pages est constitué d’une trentaine de poèmes répartis dans quatre chapitres, dont deux intitulés « Mutations et secousses » et « Couleurs d’Afrique ». 
Lors de la célébration de la journée de l’Excellence de Dakar Bango, invitant les élèves à apprécier à sa juste valeur l’assistance que les parents leur apportent, vous avez donné le conseil suivant à ces derniers : « Chers élèves, prenez soin de vos parents qui vous chérissent tant et qui, chaque jour, consentent des sacrifices innombrables pour votre réussite. Prenez soin d’eux pour ne pas avoir des regrets quand ils vous quitteront pour rejoindre l’Au-delà. Comme ce fut le cas pour moi cette année. J’eus le bonheur d’écrire un poème pour ma mère que mes neveux et nièces lui lurent de son vivant. Elle crut à mes études et elle se sacrifia pour moi, pour mon frère et mes sœurs, je prie Allah qu’Il l’accueille dans son Paradis. Déclamons pour nos mères : «(…) J’ai senti ton regard m’envahir. M’ordonner à rester debout et droit. Maman, tu m’as appris. Que vivre est une dignité. Ne la méritent que les conquérants. Vivre intensément l’espoir de vaincre (…) ».
Mais rien ne retient mon attention plus que vos propos suivants : 
« Hier et davantage aujourd’hui : Apprendre est notre ordre du jour,
Il n’est pas seulement le point de départ du Livre Saint,
C’est la Source, l’Alpha et l’Omega, de notre Rédemption. »
« Faire mieux » « Nous devons faire mieux ».
Dès lors, je pris l’initiative et l’engagement de vous accompagner et de propager votre « Engagement », tel que décrit dans le recueil : 
« Ai-je chaque jour la main à l’ouvrage, l’effort dans la constance
Le courage d’exister et la témérité du refus de la soumission
Ouvrir larges les fenêtres d’espérance sans aucune permission
Et, enfin oser construire Notre Afrique, en toute impertinence. »
Monsieur le Professeur Mary Teuw Niane Adjarama, Djarawlak, Njôko ndial.
Très joyeux anniversaire. Que la santé, la paix, le bonheur, et la prospérité soient vos cadeaux.
Qu’Allah (SWT) vous Garde, vous Protège et vous Donne les ressources nécessaires pour parachever vos ambitions et projets pour notre chère commune Saint-Louis, notre Pays le Sénégal et notre Patrie l’Afrique.