"À qui la faute ?" Par Cheikh Hassana Fall



La situation qui prévaut ces temps ci dans notre SÉNÉGAL NDIAYE inquiète, la quiétude qui habitait nos ruelles a fugué laissant place à la torpeur macabre d'une citadelle hantée et la faute à ces enlèvements et meurtres des enfants, ces innocents bambins tout adorables.

Fallou Diop enlevé et retrouvé mort à Rufisque est l’exemple qui nous a fait le plus jaser sans oublier Fallou Ba à Touba entre autres…

La liste est loin d'être exhaustive et c'est avec désolation qu'on utilise ce mot.
Pour une fois la faute de ce drame national n'est pas à mettre sur la note de l'Etat.

Cette fois-ci, la société ne serait-elle pas le principal coupable, la famille et les parents ne devraient-ils pas tous être attraits à la barre des accusés pour manque de vigilance ou fuite de responsabilités ?
Ils sont combien ces enfants sans défense laissés dans les ruelles de la Médina, déambulant toute la journée entre le marché Sandicat et les ruelles sans surveillances de ces marchands de Bountou Pikine, ils sont combien ces parents qui passent toute une journée sans se demander « mais bon DIEU où est mon enfant ? »

Où est la société qui prônait « Sama doom, sa doom leu (Mon enfant est le tien)», le voisin est devenu un inconnu dans la société sénégalaise où l’individualisme a pris le dessus!

Nos enfants sont-ils devenus une charge, nos jeunes frères sont-ils devenus insupportables pour la famille ou encombrant pour la société pour passer incognito et se faire chiper sans que personne ne bronche, pour que l’on crie juste deux jours après…

Je ne dis pas que nos parents sont laxistes, je ne dis pas que la communauté est spectatrice passive, je ne voudrais pas que mes mots soient interprétés d’une mauvaise manière comme un certain Professeur mais je voudrais juste que notre société pour une fois accepte ses torts avant de se tourner vers la quête d’éventuels coupables.

Cheikh Hassana FALL