"Sénégal : Le brassage national davantage fragilisé par l'éclatement des sept entités naturelles régionales" Par Guorguez

De Diouf à Wade, chacun y est hélas allé de sa chirurgie territoriale régionale de courte vue. 
Là où ils se devaient de davantage renforcer et accélérer le processus d'intégration des riches maillons ethnico-culturels qui, dans le cadre des sept premières régions naturelles, commençaient à s'imbriquer harmonieusement grâce aux rapports de cousinage étroitement tissés.

L'on a de ce fait manqué d'inscrire inexorablement le Sénégal dans l'édification d'une culture nationale qui devait résulter de la perpétuation et de l'arrimage des chaines ethnico-culturelles inter-régionales.
Fort de leurs spécificités naturelles, chaque grand ensemble régional, sous-tendu par des plans régionaux de développement économique complémentaire, s'évertuerait en fonction de ses potentialités géographiques majeures à s'arroger l'exclusivité d'une productivité locale multisectorielle assurant l'approvisionnement du marché national.
Malheureusement, l'émiettement tant régional, départemental que communal est passé par là, plus pour assouvir des desseins d'ordre politicien que par un souci d'aménagement territorial et de décentralisation administrative efficiente !
Cette inflation de collectivités régionales passées de 7 à 14, entrainant dans son sillage une floraison de départements et de communes de complaisance, aura par conséquent préparé le lit budgétivore des attelages gouvernementaux archi-pléthoriques et du nombre croissant de députés dont les traitements annuels, individuellement, pourraient financer un projet de développement susceptible d'insérer les milliers de sans-emplois dans des créneaux porteurs.
Gorguez