La Lettre De...Abdoul Lahat Fall: Je rêve d’un Sénégal meilleur!


Le rêve étant libre comme l’innocence de l’enfant, je rêve d’un Sénégal meilleur.
Je rêve d’un Sénégal d’une politique raffinée et acceptée par toutes les composantes de la société. Un landerneau politique assaini sans violences physiques, sans attaques frontales.

Je rêve d’un pays géré dans l’intérêt du plus grand nombre et non dans celui d’une minorité (Cf. Discours de Périclès sur l’Etat et la démocratie) : n’avoir comme objectif que l’intérêt vital national.
Je rêve d’un Sénégal qui vit en autarcie alimentaire, indépendant et souverain, d’un Sénégal d’un monde rural, respecté, qui sent son existence.

Je rêve d’un Sénégal des corps de contrôle indépendants et sortis de la présidence de la République. D’un Sénégal dans lequel le champ d’application des fonds publics sera défini clairement. D’un Sénégal sans détournement de deniers publics.

Je rêve d’un Sénégal d’au maximum quinze (15) ministres choisis sur appel à candidature. Lesquels, pour se présenter, déposent un curriculum vitae (CV).

Je rêve d’un Sénégal qui a un sens élevé des priorités (un consensus fort autour de l’essentiel) et une culture hautement importante de la prospective (projection vers le futur).

Je rêve d’un Sénégal sans discrimination, sans inégalités sociales.
Je rêve d’un Sénégal des valeurs éthiques et républicaines comme celles des Anciens.
Je rêve d’un Sénégal sans viol, sans vol, sans meurtre, sans médisance, sans hypocrisie, sans mensonge, sans discrimination. Un Sénégal dans lequel on respecte, en tout lieu et en toute circonstance, la parole donnée.
Je rêve d’un Sénégal des comportements louables et honorables des chauffeurs de sorte qu’on n’aura pas besoin d’agents sur les rues.
Je rêve d’un Sénégal où les plus méritants seront récompensés et montrés à la lumière du jour comme exemples.
Je rêve d’un Sénégal juste et équilibré où on ne donne pas à la fourmille, la part de l’éléphant pour ne pas que celui-ci se fâche et cache la porcelaine de celle-là.
Je rêve d’un Sénégal d’un Parlement hautement rehaussé et foncièrement ancré dans ses missions traditionnellement louables de contrôle de l’action de l’exécutif.
Je rêve d’un Sénégal des députés talents et compétents qui ont le cœur et le courage d’initier des lois dans l’intérêt des populations et qui portent, en bandoulière, le patriotisme.
Je rêve d’un Sénégal d’au maximum cinq (50) députés à qui on exige un certain niveau d’instruction pour faire correctement le travail qui est attendu d’eux.
Je rêve d’un Sénégal où deux conditions seront érigées en obligation « erga omnes » pour toute personne désireuse de faire de la politique : d’un côté, une indépendance financière et, de l’autre, une bonne formation.
Je rêve d’un changement en profondeur du système électoral sénégalais. Chaque Sénégalais choisissant, librement, en toute conscience, le candidat de son choix dans toutes les élections. Un Sénégal gouverné démocratiquement tel « un peuple de Dieu » pour faire référence à Jean Jacques ROUSSEAU.
Je rêve d’un Sénégal d’une justice juste au bonheur de toutes et de tous et, surtout, d’une justice indépendante : des magistrats qui n’ont pas un devoir de gratitude, mais un devoir d’ingratitude à l’endroit de celle ou de celui qui les a nommés, au sens de Robert Badinter, ancien et meilleur Président du Conseil constitutionnel français.
Je rêve d’un Sénégal des bonnes infrastructures routières, sanitaires, sociales et éducatives.
Je rêve d’un Sénégal dans lequel la dignité de la femme sera revalorisée. Un Sénégal sans traitement abusifs et anormaux des femmes et des enfants. En gros, des couches vulnérables. Des femmes qui comprennent leur rôle et leur place dans la société. Des femmes qui respectent l’autorité de l’homme, quel que soit son âge. Des femmes choyées, aimées et protégées contre les malheurs et turbulences de la vie. En vérité, je rêve d’un Sénégal sans catastrophe.
Je rêve d’un Sénégal dans lequel le système éducatif sera revu et corrigé. Les meilleurs enseignants à l’élémentaire, une autonomie encadrée des Professeurs d’Université, des classes avec un nombre d’élèves normal, une Université publique, au moins, dans chaque région du Sénégal, une représentation étudiante digne de ce nom (les plus excellents, du point de vue des résultats pédagogiques, dirigent).
Je rêve d’un Sénégal dans lequel les écrits et les enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba, Khadimoul Rassoul, sont incorporés dans les programmes pédagogiques, au lieu de l’histoire et de la vie des personnes, d’ailleurs. Un Sénégal où l’emploi sera garanti à tous les docteurs.
Je rêve d’un Sénégal où les points de vue seront exprimés librement sans être voués aux gémonies. D’un Sénégal où l’on accepte les différences sans arrière-pensée. 
 Je rêve des Sénégalais foncièrement ancrés dans leur culture et tradition.
Je rêve…Je rêve…


Vous aussi, envoyez nous 
vos Contributions par E-mail: