« Il est bon de hausser la voix et de crier haro sur la bêtise humaine », dit Charles Baudelaire dans ses Curiosités esthétiques.
« Il y a des haltes, des repos, des reprises d’haleine dans la marche des peuples, comme il y a des hivers dans la marche des saisons », s’exclama Victor Hugo, in Shakespeare.
Haro ! Halte !
L’hémorragie doit être stoppée. Autrement, le sang risque d’être contaminé. Des informations sans informations.
Des informations conditionnelles, complaisantes, circonstancielles, « empressantes ». La tendance est au populisme. La presse est à l’anachronisme. Elle est mise en cause. Elle est dans la sauce.
Tel un accident qui se produit sur une route, tels des droits qui sont sans cesse violés. Un signal est continuellement donné. La récréation est habituellement sonnée.
A la manière d’Aimé Césaire, nous partons, le cœur bruissant « de générosité emphatique ». Peut-être, arriverons-nous « lisses et jeunes ». Nous errons. Dans cette valse résonante, sans fanfares par ailleurs, nous sondons ce quatrième pouvoir qu’est la presse pour déceler les quelques abîmes qui, naturellement, poussent à méditer à l’instar d’Alphonse de Lamartine sur son « Lac ».